Afrique

Retrouvez l'Afrique (son histoire, sa description, sa position...) dans notre livre "Naufrages autour de l'île d'Yeu - Tome 2 - de 1920 à nos jours" aux éditions La Geste.

Disponible à l'achat à l'île d'Yeu, dans de nombreuses librairies en ligne (FNAC, Amazon...) ou sur commande chez votre libraire de quartier !

pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/marine-1914-1918/afrique-chargeurs-reunis-sujet_1967_1.htm
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Il y a beaucoup de récits concernant l'Afrique. Nous vous proposons doc un résumé de son histoire : l'Afrique est un paquebot mixte de 119 mètres de long de 5416 tonneaux construit en 1907 à Newcastle. Il est propulsé par 2 machines vapeurs à triple expansion de 7200 CV, six chaudières et deux hélices. I la été conçu pour 224 passagers et son propriétaire est la Compagnie française des chargeurs réunis.

 

Le 10 janvier 1920, il quitte Bordeaux pour la destination de Dakar avec à son bord 602 personnes (équipage et passagers). Les très mauvaises conditions météos sont à l'origine du naufrage de l'Afrique très tôt le 12 janvier 1920 aux abords Nord-Est du plateau de Rochebonne.

Il n'y aura que très peu de survivants (34) dont un seul passager : que des adultes et hommes.

 

Un ouvrage relate les causes, les circonstances et les suites de ce sinistre maritime : Roland Mornet, La tragédie du paquebot « Afrique », La Crèche, Geste Editions, 2006.

 

Initialement, l'Afrique a eu une voie d'eau d'origine inconnue, qui a conduit à l'extinction des chaudières, le navire a ensuite dérivé dans la mauvais temps, ce qui a empêché toute tentative de remorquage par le paquebot Ceylan et il n'y avait d'autre part pas de remorqueur disponible assez puissant à ce moment et en ce lieu. Le navire a dérivé sur le plateau de Rochebonne et c'est l'abordage avec le ponton-feu qui a entraîné une seconde voie d'eau et le naufrage.
Le 7 décembre 1922, le paquebot Lutetia, qui suivait la même route que l'Afrique a eu une voie d'eau sur le banc de la Mauvaise, par le heurt d'une épave sous-marine. C'est peut-être le même cas que pour l'Afrique.
Il y avait à bord de l'Afrique, 192 tirailleurs sénégalais (7 survivants).
L'affaire a fait l'objet d'une séance au Parlement et a abouti quelques années plus tard, a une première organisation de remorqueurs d'assistance unique au monde, avec une subvention de l'Etat.
Le sauvetage en Manche relevait alors de la Société Dunkerquoise de Remorquage et de Sauvetage, et de la Société dee Abeilles du Havre. Le dispositif mis en place comportait un remorqueur à Brest, (Union Française Maritime), un à Saint-Nazaire (Union Française Maritime), un au Verdon (Chambre de commerce de Bordeaux) et un à Marseille (Compagnie Chambon). Mise en place progressivement à partir de 1920, complète en 1923, un peu réduite en 1925 (station de Saint-Nazaire supprimée) l'organisation a quasiment perduré jusqu'à la seconde guerre mondiale.

 

Superbe collection de cartes postales de l'Afrique dont une écrite la veille du naufrage. Collection offerte par Claude Callado.

Plongée du 1 septembre 2018

A nouveau une belle virée sur l'épave de l'Afrique, zone avant, avec comme à chaque fois de l'eau claire et de la faune sauvage.

 

Photos ci-dessous

Plongée du 2 septembre 2017

Plongée du 20 août 2015

Le 20 août 2015, en Vendée comme dans beaucoup d’autres endroits ce jour-là, la chaleur à terre est écrasante. Pas un brin d’air ou presque sur l’eau. Comme prévu 2 jours plus tôt, nous mettons le cap au sud afin d’aller rendre une visite à l’épave de l’Afrique.

 

Claire et Eric sont les premiers à descendre. A leur remontée, ils nous annoncent de bonnes nouvelles que nous nous empressons d’aller vérifier par nous-même. Une fois encore, le paquebot naufragé tient ses promesses d’eau claire (avec tout de même un peu de neige sous-marine) et de faune du large pour une superbe plongée sur l’acier chargé d’Histoire, avec comme chaque fois une pensée pour les 568 victimes.

 

Vidéo et photos ci-dessous.

Pascal

Plongée du 29 aout 2013: no comment!!!!

Plongée du 3 octobre 2011

un temps idyllique
un temps idyllique

Départ à nouveau vers l'Afrique avec pour ferme désir de filmer l'étrave. Le temps est idéal: mer d'huile. En se mettant à l'eau, pas de courant et 15 mètres de visi. Malheureusement, au fond enormement de particules, la stab de mon binôme ne veut pas se purger et en plus je perds mon binôme dans la cale avant. Au total, je ne filme que quelques minutes avec des lieus de très belle taille.

Michel


Plongée du 26 septembre 2011

Jean Phi sérieux comme d'habitude
Jean Phi sérieux comme d'habitude

Après un premier essai dans le nord sur le M263, et une visi de deux trois mètres, Bruno décide avec Jean Marc de repartir sur l'Afrique. La météo s'annonce incertaine, et grand coup de chance, en ce lundi, il n'existe qu'une longue houle. En me mettant à l'eau, mon objectif est simple, filmer la cale avant. J'ai oublié un paramètre essentiel, on peut aborder une épave sur son flanc babord, ou tribord. En descendant, je reconnais les chaudières et me dis c'est facile. En fait un courant assez marqué me fait tourner autour des chaudières tribord. La faune est toujours là. Par contre, à cause des particules, je n'arrive pas à saisir les bars qui tournent au dessus des chaudières. Un moment de bonheur intense tout de même. Un soleil magnifique m'attend au retour.

PS: des félicitations à Jean Phi qui a fait 250 kms dimanche soir pour venir à Fromentine, prendre le bateau, puis faire 27 miles depuis Port Joinville et puis plonger et tout faire dans le sens inverse.

 

Michel


Compte rendu de la plongée du 29 août 2011

Ahhhhhh l’Afrique !!

J’étais devant mon ordinateur de travail quand mon téléphone portable m’indique qu’un SMS était arrivé. Je regarde et là je lis : « lundi beau temps de prévu, l’Afrique cela te dit ? » j’ai cru rêver ! juillet avait été assez moyen : un vrai temps de voileux et août j’étais au boulot pendant que certains avaient pu aller sur cette étape considérée comme une des plus belles de l’Ouest. De retour à la maison, plusieurs coups de téléphone pour m’assurer que ce n’était pas une blague et voir comment on allez s’organiser et je me plonge dans mes livres pour regarder en détail cette épave.

Une semaine plus tard, nous nous retrouvons tous au port de plaisance à 8 heures : Michel, Bruno (l’organisateur), Miguel et moi même. Mise à part Miguel qui a déjà plongé sur cette épave tous les autres ont toujours rêvé d’y aller même Michel qui a passé de nombreuses heures dans ces eaux…

Malgré cette heure matinale nous avons quelques admirateurs qui viennent nous saluer : Laurent, Sébastien, Jean Marc, Cyril… en nous narguons un peu quand même.

Ca y est ! tout est chargé et nous voilà partis… Juste avant de sortir du port, Bruno allume le sondeur et… bip… pas de réponse… il s’existe plusieurs minutes mais le verdict tombe : sondeur HS ! Là, tous les regards se posent sur moi : AH NON, je veux bien assumer mon surnom de cet été « Blackbird » pour la partie météo mais côté matériel j’y suis pour rien ! Trouvez quelqu’un d’autre s’il vous plait ! Le temps de revenir sur le ponton et d’appeler SOS Jean Marc qui en moins d’une heure à remplacer le sondeur HS par le sondeur de son beau père et installer un câble d’alimentation à la volée nous voilà repartit avec une heure de retard. Après la pointe des corbeaux direction l’Afrique avec un ring qui annonce un voyage légèrement secoué : et oui plus d’une heure comme cela cette épave se mérite vraiment…

Après 1h45 de navigation, nous sommes arrivé sur le point. Petit passage avec le sondeur pour voir qu’effectivement, l’épave remonte de 10 m du fond ! Ouah ! Cela doit être grand !

On s’équipe et zou à la flotte : premier binôme : Miguel « œil de lynx » et « Blackbird » et le canon 5D prêt à mitrailler…. Descente dans une eau claire et chaude et vers 25/30 mètres on commence à apercevoir une masse sombre ; une grosse masse sombre…

Miguel assure le mouillage et direction les machines : P....n que c’est grand et beau ! Une visu de plus de 15 mètres nous permet de voir la dimension de cette épave. Miguel passe entre les machines bien droite et de taille importante : une photo pour vérifier mes réglages : trop de lumière et je décide de modifier mes paramètres : ISO plus bas, changement de l’ouverte et je commence à photographier et là ARGHHHHHHHHHHHHHHHH rien, nada, pas de déclenchement !!! Je le secoue comme pour retirer la malédiction : NON pas maintenant, pas sur cette épave… tout d’un coup le flash s’enclenche et m..de j’ai mis le retardateur de 10s… ne voulant pas jouer mon boulet je décide de ne pas ralentir mon binôme en cherchant comment retirer le minuteur, je décide de laisser comme cela : j’enclenche, je prends la pose de 10 sec., et je rattrape mon binôme…

 

En sortie des secteur des machines nous nous dirigeons ensuite vers les 6 chaudières (et oui 6 chaudières et pas des petites !) bien alignées, 2 par 2 comme à l’école !

Cette épave est tout bonnement somptueuse : chaque détail est d’une taille peu commune et on pourrait faire une dizaine de plongée et découvrir à chaque fois de nouvelles choses. Après les chaudières, nous passons au niveau des cales effondrées et qui recèlent encore des équipements tels que treuils… On observe facilement les doubles cloisons sur tribord et nous nous approchons de la cale avant qui s’est effondré sur elle même il y a quelques années. Nous pouvons quand même passer à l’intérieur mais nous sortons rapidement pour faire le tour par l’extérieur. Il est possible de continuer mais l’étroitesse des passages ainsi que la présence d’un filet ne nous emballe pas. On longe le côté tribord avant de plonger en bas de l’étrave pour observer l’ancre posée devant celle ci. La faune aussi a pris les dimensions de l’épave : des bancs de gros lieu jaune, de tacauds, de capelans à profusion et vers l’étrave un énorrrrrrme vieux lieu noir. Plus de 17 minutes fond et nous décidons de nous laisser porter par le courant côté tribord au départ et après on survole les structures pour rejoindre le mouillage côté bâbord en repassant au niveau des chaudières et machines. On remonte après plus de 23 minutes fond plein de souvenirs mais avec un peu de frustration pour ma part car nous n’avons vu qu’une partie de l’Afrique.

 

A la fin de nos paliers, on voit passer la deuxième palanquée Michel, sa vidéo et Bruno et après plus rien… Eh oui ils n’ont pas pu retrouver le mouillage et nous devons aller les récupérer : on sait qui va payer l’apéro le soir même !

Petit survol du Falcon des douanes et après un petit goûter, on repart en direction de l’île d’Yeu : 28 miles avec des conditions de navigation un peu dures durant la première moitié du parcours : eh oui ça tape un peu et cette épave se mérite : plus près, elle perdrait un peu de son charme.

 

En résumé : que du bonheur ! à refaire et vite très vite…

 

Frank

 

 

 

Galerie photos :

Vidéos :

PLONGEE DES MACHINES VERS LES CHAUDIERES

VERS L ETRAVE



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Commentaires: 13
  • #1

    Pascal (samedi, 03 septembre 2011 08:06)

    Ils sont heureux les gars. Y'a de quoi aussi !

  • #2

    bruno (samedi, 03 septembre 2011 16:16)

    bravo franck
    très belle histoire ça donne envie d'y retourner !!!
    d'ailleurs c'est ce qu'on va faire lundi prochain.
    a bientôt

  • #3

    eric (dimanche, 04 septembre 2011 16:47)

    bonjour beau reportage, mais je pense que la distance entre yeu et l afrique 28000 miles est fausse, certainement 28 miles

  • #4

    Michel (dimanche, 04 septembre 2011 21:59)

    on va mettre ça sur le compte de l'émotion

  • #5

    miguel (lundi, 05 septembre 2011 13:52)

    michel et franck ,vous avez fait du bon boulot!

  • #6

    plongee-anges (lundi, 05 septembre 2011 22:00)

    28 000 miles ! c'était pourtant loinnnnnnnnnnnnn

  • #7

    mouinda (lundi, 05 septembre 2011 23:30)

    salut ,
    super .....
    Nous sommes passés dessus de retour de Rochebonne samedi 03 sept,une mer tip top et je ne parle pas de la visie (une petite partie de pêche ,mais pas grand chose) .
    Magnifique le St Pierre sur la vidéo
    Un beau travail .

  • #8

    lezours (mercredi, 07 septembre 2011 07:24)

    Beau CR...
    Elle est à combien cette épave ?

  • #9

    plongee-anges (mercredi, 07 septembre 2011 20:45)

    45 m

  • #10

    bruno gillet (mercredi, 14 septembre 2011 23:22)

    une merveille!!!,cela prouve une chose:l'atlantique c'est pour les vrais plongeurs,c'est pas du "PADI",les épaves sont mystérieuses et se méritent.

  • #11

    greg (jeudi, 29 septembre 2011 19:19)

    superbe image comme d'hab

  • #12

    robert (lundi, 30 avril 2012 19:28)

    merci pour ces belles vidéos , elles sont superbes.

  • #13

    yo (samedi, 12 octobre 2013 23:30)

    bravo . bravo j.m. et michou et pour la vidéo et pour le montage quel journée et quel bonheur aux " anges " a refaire sans aucunes moderations
    merci philou ... quand tu veux on recommence t as déjà un équipage d "anges" !.!.!.!.!.!.
    yo