SN1A

Caractéristiques


Cargo à vapeur de 70/80m de long environ. Il était équipé d'une machine triple expansion alimentée par 2 chaudières.

L'épave, plongée le 20 septembre 2015

 

L'épave dite "SN1A" est la plus petite des 4 épaves qui reposent aux abords immédiat de la bouée SN1, qui marque l'entrée du chenal de Saint-Nazaire. Sa particularité est sa machine encore debout. Les 2 chaudières sont elles-aussi encore bien en place posées près d'elle. C'est presque à coup sûr par ici que votre gueuse viendra se poser et donc là où vous atterrirez, en quette d'une belle plongée sur la tôle chargée d'histoire et de mystère. Ce qui caractérise également cette épave c'est la grande différence entre la partie arrière et la partie avant. En effet, la zone arrière est très ensablée alors que l'avant submerge bien du sable et qu'un beau morceau de proue continue de défier le temps.

Partons vers l'arrière. Malgré l'ensablement notoire, la zone n'est pas dénuée d’intérêt. Attention cependant lorsque la visibilité est médiocre, comme lors de notre plongée, car même l'arbre d'hélice que l'on a tendance à suivre naturellement en quittant la machine disparait sous le sable au bout de quelques mètres. L'endroit est cependant toujours parsemé de tôles et les treuils font de bons points de repère. Arrivé à la poupe, vous constaterez que le temps et le sable ont ici irrémédiablement fait leur œuvre. De l'hélice, seule une pale émerge du fond. Ce qui ressemble au secteur de barre s'est perdu dans un enchevêtrement de tôle et de morceaux de vieux chalut. Près de là, un morceau de carène tente de survivre aux éléments.

Les minutes défilent et il est temps de repartir dans l'autre sens, l'avant vous attend. Ici, bien plus d'acier s'offre au regard des visiteurs. Un treuil est d'ailleurs encore à poste sur un reste de pont. Par contre, les ancres, bien qu'encore dans les écubier ne sont plus joliment à poste car ces derniers se sont détachés de la coque et ont basculé à l'intérieur de l'épave. A tribord, les restes d'un mât de charge s'étalent sur le sable. Comme toute épave où il reste un morceau de proue, il faut ici s'écarter un minimum et se poser face à l'étrave pour profiter pleinement du spectacle. Les tôles supérieures se sont effondrées et la lame d'étrave tordue fait de la résistance. En retournant vers la machine, autorisez-vous la "fouille" de ce qui fut jadis la cale avant. Peut-être que c'est lors de votre visite qu'un élément remarquable du navire se révèlera au grand jour, vous permettant ainsi de mettre un nom sur l'épave. Puis profitez des dernières minutes d'immersion autour de la machine pour déloger les quelques bars ou homards musclés cachés sous les tôles. Car ici comme sur les autres épaves du secteur, la vie sous-marine s'est approprié le navire naufragé.


Pascal

Les photos de la plongée du 20 septembre 2015 :

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